Christophe Girardier, président de Bolonyocte Consulting, a tenu à faire part de sa position à travers un communiqué transmis aux rédactions ce samedi.
« Face à l’intention du groupe GBH de porter plainte en raison des prétendus « propos diffamatoires » qu’aurait tenus Christophe Girardier à l’occasion de sa conférence de presse du vendredi 25 avril 2025, Christophe Girardier maintien en tout point ses déclarations faites à l’occasion de cette conférence, tout comme ses affirmations formulées dans son communiqué de presse.
Christophe Girardier, président de la société de conseil Bolonyocte, a pris connaissance du communiqué de presse publié par le groupe GBH ce vendredi 25 avril, en réaction à la conférence de presse qu’il a tenue ce même jour, consacrée aux enjeux de la loi contre la vie chère annoncée par le ministre Manuel Valls et à ses propositions pour son contenu.
Par ce communiqué, le groupe GBH accuse clairement Christophe Girardier d’avoir tenu des propos diffamatoire en indiquant « Les déclarations qu’il a formulées ce jour comportent des propos diffamatoires», et affirme : « Nous prenons en conséquence toutes les mesures juridiques nécessaires, et déposons plainte ».
Face à ce qui peut s’assimiler à une manœuvre d’intimidation ou de pression, dont le groupe GBH est coutumier, visant à l’évidence à discréditer les analyses de Bolonyocte Consulting dont le seul objectif est d’éclairer utilement le débat public sur la vie chère, Christophe Girardier entend faire la mise au point suivante :
Il observe en premier lieu que dans ce communiqué de presse, GBH n’apport aucun élément sérieux de nature à contredire les propos tenus par lui pendant et après sa conférence, comme
ceux formalisés dans son communiqué de presse, le groupe se bornant à asséner ou bien des affirmations unilatérales sans fondement sérieux, ou bien fallacieuses pour certaines d’entre elles.
Il constate par ailleurs que le groupe GBH crois devoir apporter comme seule réponse ou autre argument circonstancié à la contribution au débat public sur la vie chère de Christophe Girardier, une intention de porter plainte pour diffamation à l’encontre de ce dernier, sans même engager la moindre tentative de prise de contact ou discussion sérieuse.
Face à cette tentative manifeste d’intimidation et de pression visant à l’évidence à tenter de discréditer les travaux de la société de conseil Bolonyocte, et tout en constatant que le
group GBH n’a pas cru devoir préciser quels propos particuliers relèveraient de propos diffamatoires ni en quoi il le seraient, Christophe Girardier maintien en tout point non seulement ses propos tenus lors de sa conférence de presse du 25 avril 2025, mais aussi tous ses propos tenus dans la presse après cette conférence, tout comme ses affirmations formulées dans son communiqué de presse publié à l’occasion de cette dernière, notamment celles relatives aux pratiques du groupe GBH envers les acteurs de la production locale agricole de La Réunion.
Il indique enfin que dans l’hypothèse ou une plainte à son encontre serait déposée par le groupe GBH, à supposer qu’elle le soit réellement, ce qui n’est pas le cas à ce stade, il apportera tous les éléments de preuve de ses propos pour établir sans ambiguïté leur véracité, tout comme il démontrera à la juridiction qui serait saisie, la légitimité de la finalité de ses propos, ains que la mesure dans leur expression. Sur ces fondements, et que face à une telle procédure, Christophe Girardier entend engager le moment venu une procédure pour dénonciation calomnieuse. »
« Les vrais enjeux de la loi contre la vie chère annoncée par Manuel Valls, quelles mesures devrait-elle intégrer pour atteindre ses objectifs
«Un plan de bataille complet et structurel qui s’attaque méthodiquement à tous les facteurs expliquant la cherté de la vie»
Les enjeux de la lutte contre la vie chère en outre-mer et à La Reunion :
« Ne pas rester sur l’écume des vagues » , non, le facteur de l’éloignement des territoires d’outre- mer, n’est pas le facteur principal, c’est bien le modèle économique qui y est en place et ses effets concentrateurs et inflationnistes qui est le déterminant majeur
L’éloignement des territoires d’outre-mer, les frais d’approches qui en résultent et l’octroi de mer, considérés par la plupart des acteurs, comme la cause principale de la vie chère, ne sont pas de loin les facteurs déterminants, en moyenne les frais d’approche représente de 7 à 10% du prix d’un produit de grande consommation. Et si la loi ne se limitait à agir sur ces causes, elle resterait sur l’écume des vagues.
Le facteur déterminant de la vie chère en outre-mer est en réalité le modèle économique et social qui prévaut dans ces territoires, qui n’a jamais rompu avec les principes de « l’économie de comptoir », où prévalent des situations de domination extrême des territoires, par quelques acteurs à structure conglomérale.
Les déterminants majeurs de la vie chère sont à rechercher dans les réalités structurelles de ces territoires d’outre-mer:
La France a laissé se répliquer en Outre-mer le modèle de développement de la métropole, ce modèle dont les effets ont déstabilisé l’équilibre économique, social et même environnemental de ces territoires en ce qu’il n’ont pas créé suffisamment de valeur pour les populations locales. Il n’a jamais été adapté à leurs nombreuses spécificités en particulier pour ceux insulaires ;
Un des marqueurs les plus structurant de ce modèle, le secteur de la distribution avec le développement excessif des grandes surfaces, concentrateur par essence, qui a sinistré le tissu majeur du commerce de proximité et tout son écosystème de production local fondée sur des petites ou micro-exploitations ;
Autre marqueur, le modèle économique des grandes surfaces fondé notamment sur le principe des marges arrières excessives, qui par ses effets inflationnistes, est une des causes majeures et structurelles de la vie chère ;
L’hyper-concentration des marchés du secteur de la distribution et de la grande consommation, et façon générale de la plupart des marchés structurant l’économie : l’énergie, les transports, la distribution, le BTP, et même la production agricole ;
La constitution de véritables conglomérats, au pouvoir de marché décuplé leur permettant d’exercer une quasi domination de l’économie des territoires au détriment des autres acteurs, de leurs équilibres économiques, comme de leur attractivité.
Ce que révèle les comptes sociaux du groupe GBH récemment publiés par injonction judiciaire sur les réalités du marché de la distribution à La Réunion :
Le groupe GBH est l’un des principaux contributeurs à la vie chère dans les territoires d’Outre Mer (notamment à La Réunion), par une pratique de marge très élevée au regard de celles du secteur, et du fait d’un pouvoir de marché dominant sur le marché de la grande consommation que le rachat de Vindémia en 2020 à décuplé
Avec un Chiffre d’affaires consolidé de près de 5 Milliards d’€ en 2023, dont 2 Milliards réalisés uniquement à La Réunion, 800 Millions à La Martinique et 750 Million à La Guadeloupe, GBH réalise une performance très singulièrement élevée, avec une marge commerciale de 1,7 Milliard d’€, soit 35% du chiffre d’affaires, là ou le taux de marge du secteur de la distribution est de 20% (selon l’INSEE),
Le bénéfice net part du groupe ressort quant à lui à 227 Millions d’€, soit 4,6 % du Chiffre d’affaires là ou il est de l’ordre de 1,5 à 2% dans le secteur ( le groupe Carrefour
est à 1,8), GBH réalise ainsi près de deux à trois fois plus de bénéfice rapporté à son CA que les groupes de même profil.
La Holding du groupe GBH (contrôlant près de 300 sociétés filialisées) à elle seule, a réalisé en 2023 un chiffre d’affaire de 90 Millions €, et un bénéfice net de 139 Millions d’€.Aves des capitaux propres à hauteur de 924 Millions d’€, elle dispose d’une réserve de 900 Millions d’€ (bénéfices accumulés à date).Ses actionnaires (Bernard, Stéphane et Rodolphe Hayot), se sont distribués ensemble des dividendes à hauteur de 8 Millions d’€ en 2023, et 19 Millions en 2022
A fin 2022 GBH (Carrefour) se trouve bien en position dominante avec une part de marché en chiffre d’affaires de 37 à 40 %
Cette montée en puissance du groupe GBH, s’est bien accompagnée de la formation d’un duopole avec Leclerc, enseigne qui atteint elle une part de marché d’environ 29%, soit de
7 à 10 points inférieure à celle de GBH . Ce duopole effectif totalise à lui seul les 2/3 du marché
L’opération de rachat de Vindémia par GBH, a conduit objectivement à un renforcement très significatif du niveau de concentration du marché, clairement défavorable au
pluralisme concurrentiel.
A la lumière d’une analyse objective des comptes consolidés du groupe GBH, non seulement celui-ci se trouve bien en situation de domination de l’économie de la plupart des territoires d’outre mer notamment à La Réunion, ou il totalise près de 45% des dépenses de consommation courante des ménages (alimentaires, équipement de la maison et de la personne, sport, bricolage, voiture, …), à La Martinique, en Guyane et à Mayotte, mais ses comptes montrent clairement une pratique de marges très supérieures à celles observées dans le secteur de la distribution. Une pratique rendue possible par son pouvoir de marché, lequel à été décuplé par les effets de l’opération de rachat de Vindemia, lui aussi considérable et dominant au regard de celui de ses concurrents mais aussi de ses fournisseurs.
Les résultats financiers du groupe GBH établissent donc par eux-mêmes que cet acteur est l’un des principaux contributeur à la vie chère en Outre Mer, par sa domination excessive de
l’économie des territoire ou il est implanté et son exercice tout aussi excessif du modèle économique de la grande distribution et notamment de ses marges, en particulier les marges
arrières.
C’est précisément sur ce risque de domination excessive qu’alertait le rapport de Bolonyocte de 2020, rendu à l’OPMR de La Réunion avant l’opération de rachat de Vindemia.
Au vu des résultats financiers très favorables du groupe GBH au regard de ceux observés pour des acteurs de même profil, on peut légitimement s’interroger sur la régularité de la décision de l’Autorité de la concurrence qui a autorisé cette opération de concentration, mais aussi sur le caractère excessif, et même abusif de l’exercice par le groupe GBH de sa position dominante sur un bon nombre de territoires d’Outre-mer.
Bolonycote a pu établir une illustration édifiante de l’exercice abusif par le groupe GBH de sa position dominante, par sa propension à imposer des marges arrières de 10% à des acteurs de la
production agricole locale, non seulement pour augmenter ses marges, mais aussi pour financer ses campagnes TV de promotion de son soutien à la production locale, et alors même que ces
marges sont rigoureusement illégales au titre de La loi n° 2010-874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche (LMAP),
L’impérieuse nécessité d’une réforme profonde du cadre de loi pour démanteler, lutter contre les situations de concentration des marchés et établir un nouvel ordre économique favorisant le pluralisme concurentiel le premier levier de lutte contre la vie chère
Comme l’avait pourtant annoncé le premier rapport de Bolonyocte rendu à l’OPMR en juin 2020, deux années après son exécution, le rachat de de Vindemia, pour mémoire une opération de concentration autorisée par l’Autorité de la Concurrence, a permis une montée en puissance du groupe GBH inédite dans un département d’Outre-mer.
Ainsi, GBH a pu porter son chiffre d’affaires global à La Réunion à environ 2 milliard d’euros, représentant environ 45 % des dépenses de consommation courantes des ménages réunionnais.
Outre ce renforcement très significatif de l’emprise de GBH sur l’économie réunionnaise, cette opération a favorisé une concentration accrue du marché aval de la distribution généraliste par l’émergence d’un duopole Carrefour- Leclerc, totalisant les 2/3 du marché, solide et durable dont l’emprise pourrait s’accroitre davantage et devenir irréversible.
Cette concentration d’une ampleur majeure, s’est traduite par un bouleversement et un déséquilibre durable de l’économie réunionnaise . On peut ainsi affirmer qu’elle est ainsi symptomatique des limites d’un modèle économique en vigueur à la Réunion, qui n’a en réalité jamais rompu avec les principes de l’économie comptoir, où prévalent des situations de domination extrême des territoires, par quelques acteurs à structure conglomérale.
Elle marque une prise de conscience collective des pouvoirs publics et des parlementaires, de l’urgence absolue de mettre fin à ce modèle économique phagocytaire et les conduit à réformer profondément le cadre réglementaire de l’organisation de l’économie des territoires d’Outre-mer insulaire et notamment le du contrôle des concentrations dans ces mêmes territoires.
Quelles mesures devraient figurer dans la loi contre la vie chère annoncée par le ministre Manuel Valls, pour véritablement atteindre ses objectifs :
«Un plan de bataille complet et structurel qui s’attaque méthodiquement à tous les facteurs expliquant la cherté de la vie» : La création d’une Autorité de la concurrence Outre-Mer, une section spécialisée de l’actuelle Autorité de la Concurrence avec des pouvoirs propres
Cette section spéciale outre-mer de l’autorité de la concurrence serait dotée de pouvoirs spécifiques, notamment la régulation des pratiques concurrentielles (ententes et positions dominantes) mais également des pratiques restrictives de concurrence (loyauté de la négociation commerciale).Cette section serait présidée par un président et des membres désigné par chaque territoire d’outre-mer.
L’obligation de transparence des comptes annuels de tous les acteurs, sous peine de sanctions fortement dissuasives
Cette obligation serait imposée aux groupes de distribution dominants, qui serait contraints de déposer chaque année auprès de l’ Autorité de la concurrence Outre-Mer, les comptes individuels et les comptes consolidés de toutes les filiales qu’elles contrôlent.
La fixation d’un plafond de 25% de part de marché par acteur, la seule mesure de nature à enrayer la spirale de la concentration de l’économie
Elle interviendrait par le moyen d’injonctions structurelles, mise en œuvre de procédures administratives de régulation des parts de marché afin de la ramener la part de marché au niveau de la norme précitée L’encadrement des marges arrières, leur intégration dans les factures d’achat et la transparence des acteurs pour leur contrôle
En affirmant un principe essentiel de transparence, en imposant de faire figurer les marges arrières sur la facture d’achat afin d’en vérifier l’équité et l’absence de déséquilibre significatif de la relation commerciale. En imposant une restitution aux consommateurs d’un minimum de 50% de leur valeur négociée
La déconstruction des conglomérats, pour les marchés de la distribution généralistes ou spécialisées et donc des structurations « verticales » et de la présence d’un même acteur sur les marchés amont et aval
Cette disposition interviendrait par la mise en œuvre systématique d’injonctions structurelles lorsque ces conglomérats affectent les équilibres économiques des territoires voire engendre des positions monopolistiques de marché.
Le gel des implantations de surfaces commerciales de plus de 1 500 m² dans la distribution généraliste
La fixation d’une redevance parafiscale au m² des grandes surfaces au-delà de 2000 m², au profit d’un fond de développement de dédié à l’économie locale et notamment le commerce de proximité indépendant, dont la gestion serait confiée à l’exécutif régional »



ou ca i lé ban lecheur de la commission des prix et des revenus pou monte aussi au créneau kont hayot ? La peur perd zot avantage ke li donne à zot ?
Béké la pou abuz su réunionnais.
Personne i dit pas rien.
I court dann Magazin pou engraisse gros zozo.
Allons bouge un peu.
Consomme sobrement.
Diversification, local, petit producteur.
enfin