Chine : un ancien ministre condamné à mort pour corruption

1 min de lecture

C’est une sentence rare et d’une sévérité extrême : Dans le cadre d’une vaste campagne anticorruption menée par le président Xi Jinping, la justice chinoise a prononcé une peine de mort avec sursis contre Tang Renjian, ancien ministre de l’Agriculture. 

Le tribunal populaire de Changchun, dans la province du Jilin, a rendu son verdict ce dimanche 28 septembre : Tang Renjian, 61 ans, est reconnu coupable d’avoir accepté des pots-de-vin d’un montant total de 268 millions de yuans, soit près de 32 millions d’euros, entre 2007 et 2024. Ces sommes auraient été perçues en échange de faveurs politiques et de passe-droits, causant selon les juges « des pertes particulièrement graves aux intérêts de l’État et du peuple ».

Ancien gouverneur de la province du Gansu et vice-président de la région autonome du Guangxi, Tang avait accédé au ministère de l’Agriculture en 2020. Il a été exclu du Parti communiste en novembre dernier, et l’enquête ouverte quelques mois plus tard s’est conclue par cette condamnation exemplaire.

La peine de mort prononcée est assortie d’un sursis de deux ans. Si l’accusé ne commet aucun autre crime durant cette période, la sentence pourra être commuée en prison à vie, voire allégée en cas de bonne conduite.

Cette affaire s’inscrit dans une série de purges politiques qui ont déjà touché plusieurs hauts responsables, notamment dans les secteurs de la défense et de la diplomatie. Les anciens ministres de la Défense, Li Shangfu et Wei Fenghe, ont eux aussi été visés par des enquêtes similaires.

Pour Pékin, cette répression vise à restaurer la crédibilité des institutions et à renforcer la discipline au sein du Parti. Mais pour certains observateurs, elle permet aussi au président Xi Jinping de consolider son pouvoir en écartant les figures jugées trop influentes ou dissidentes.

Dans un contexte mondial où la transparence devient une exigence citoyenne, cette condamnation rappelle que même les plus hauts responsables peuvent être rattrapés par la justice, un signal fort qui résonne bien au-delà des frontières chinoises, jusqu’à La Réunion, où les attentes en matière d’intégrité publique sont tout aussi vives.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Article précédent

Andry Rajoelina : le parcours de son fils à l’étranger contraste avec la révolte des jeunes malgaches

Article suivant

Madagascar : révolte populaire, violences meurtrières… mais à qui profite le chaos ? (Vidéo)

Free Dom