Chikungunya : 23 décès recensés à La Réunion depuis le début de l’épidémie

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Depuis le début de l’année 2025, La Réunion fait face à une épidémie de chikungunya. Si la situation évolue désormais vers une phase de faible intensité, le bilan humain reste lourd : 23 décès ont été officiellement recensés comme étant liés au virus, selon le dernier bulletin de Santé publique France publié le 11 juin 2025.

Un virus toujours présent

L’épidémie, qui avait atteint son pic à la mi-mars (semaine 13), a depuis montré un ralentissement significatif. Le nombre de cas confirmés est passé de 728 en semaine 22 à 345 en semaine 23. De plus, les passages aux urgences pour chikungunya ont chuté à 23 la semaine dernière.

Cependant, la circulation virale persiste sur toute l’île et continue d’alimenter les foyers résiduels. Le réseau de surveillance note encore des cas confirmés dans l’ensemble des communes.

Profil des décès recensés

Le comité d’imputabilité, chargé d’évaluer les liens entre le chikungunya et les décès, a confirmé 23 décès liés au virusdepuis le début de l’épidémie :

  • 15 décès directement liés, dus à des complications graves de l’infection,

  • 8 décès indirectement liés, survenus chez des personnes dont les comorbidités ont été aggravées par l’infection.

Ces décès sont survenus entre les semaines 11 et 22 de l’année. La majorité des victimes étaient des personnes âgées de 65 ans et plus, souvent atteintes de pathologies chroniques. L’âge des personnes décédées varie de 41 à 95 ans.

Par ailleurs, 27 autres décès font actuellement l’objet d’une investigation, dont deux chez des enfants de moins de 6 mois. Sept dossiers supplémentaires n’ont pu être évalués en raison de difficultés d’accès aux données médicales.

Hospitalisations et cas graves

Au total, 572 hospitalisations ont été enregistrées depuis le début de l’année. Les formes sévères du chikungunya touchent en priorité :

  • les personnes âgées,

  • les nourrissons,

  • les personnes souffrant de maladies chroniques,

  • les femmes enceintes, pour qui une transmission materno-fœtale représente un risque majeur.

Prévention et vigilance

Alors que la courbe épidémique est en repli, les autorités sanitaires restent mobilisées pour éviter la persistance de foyers résiduels. Des recommandations ont été diffusées :

  • confirmation biologique systématique de tous les cas suspects,

  • prévention des piqûres de moustiques, en particulier pour les voyageurs et les populations à risque,

  • maintien des mesures de lutte antivectorielle dans l’ensemble de l’île.

Pas de transmission secondaire en métropole

En France métropolitaine, 507 cas importés ont été identifiés entre le 1er mai et le 10 juin, dont 444 en provenance de La Réunion. À ce jour, aucune transmission secondaire locale n’a été rapportée.

Conclusion

Le chikungunya a déjà coûté la vie à 23 Réunionnais cette année. Si la dynamique de l’épidémie est désormais en net recul, la vigilance reste de mise, notamment pour protéger les plus vulnérables. Les autorités sanitaires poursuivent la surveillance rapprochée de la situation pour limiter au maximum l’impact résiduel de cette épidémie sur la population.

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