Ce mercredi 15 octobre aura lieu la Journée Mondiale de Sensibilisation au Deuil Périnatal. Cette date est dédiée à la mémoire des bébés disparus pendant la grossesse, à la naissance ou dans les semaines qui suivent, et à l’accompagnement des parents confrontés à cette épreuve. Chaque année, à La Réunion, plus de 300 familles sont concernées.
Cette année, l’association Nos Tout-Petits de La Réunion organise un événement le 15 octobre, de 10h à 17h30, au Centre Funéraire du Sud, en partenariat avec la CIVIS. Une convention a été signée entre les deux structures il y a quelques mois afin d’accompagner au mieux les familles endeuillées. Cette journée se veut un temps pour sensibiliser, mais aussi pour échanger, témoigner, partager et rendre hommage. Il s’agit de briser le tabou qui entoure le deuil périnatal, de poser des mots sur les maux, et d’offrir un espace de reconnaissance et de réconfort à celles et ceux qui traversent cette douloureuse épreuve.
Si le droit a évolué pour mieux reconnaître ce deuil, il reste encore trop souvent entouré de silence. La souffrance des parents est ainsi fréquemment minimisée, voire ignorée, ce qui accentue leur sentiment d’isolement. Par ailleurs, la langue française, pourtant riche, ne dispose pas de terme pour désigner une personne ayant perdu un enfant. C’est pourquoi, au sein de la communauté du deuil périnatal, le néologisme « parange » (contraction de « parent » et « ange ») – avec ses déclinaisons mamange et papange – est aujourd’hui largement adopté.
