Les cas de cancer du foie pourraient quasiment doubler d’ici 2050, atteignant 1,52 million de nouveaux diagnostics annuels et plus de 1,3 million de décès.
Ce rapport, fruit d’un travail commun entre des experts de six pays dont la France (via l’Inserm), pointe du doigt une urgence sanitaire mondiale. Actuellement sixième cancer le plus courant dans le monde et troisième cause de mortalité par cancer, le cancer du foie reste l’un des plus redoutables malgré les progrès de la médecine. Le taux de survie à cinq ans, bien qu’en amélioration, reste faible : seulement 30 % des malades en 2014, contre 5 % en 2000.
Les auteurs appellent à renforcer les politiques de prévention. Selon leurs conclusions, trois cancers du foie sur cinq sont liés à des facteurs évitables : infections chroniques par les virus des hépatites B et C, consommation excessive d’alcool, et stéatose hépatique non alcoolique, souvent liée à l’obésité. La vaccination contre l’hépatite B, la réduction de la consommation d’alcool et la lutte contre le surpoids sont autant de leviers identifiés pour inverser cette tendance.
Les scientifiques plaident pour des efforts coordonnés à l’échelle mondiale afin d’enrayer cette progression, et affirment qu’il est encore temps d’agir pour éviter un scénario alarmant.


