Le maire Jeannick Atchapa et le sous-préfet de l’arrondissement Est, Fabrice Bonicel, ont beaucoup insisté : « il s’agit de caméras, non pas de surveillance pour fliquer les gens, mais de prévention et de protection pour que la population de Bras-Panon puisse vivre paisiblement, en toute sécurité ».

C’est bien l’objectif principal du Centre de Supervision Urbain (CSU) qui a été inauguré ce jeudi matin, 14 août, par le maire, en présence du représentant de l’Etat dans l’Etat, des responsables de la gendarmerie nationale à Bras-Panon et à Saint-Benoit. Sans oublier les policiers municipaux, les ASVP (agents de la surveillance de la voie publique), les élus de commune et toutes les autres personnes invitées à cette occasion.

Rappelons que le CSU se trouve dans le nouveau bâtiment, situé juste derrière la brigade de gendarmerie nationale, rue Leconte Delisle, qui abrite la police municipale. Un bâtiment de 300 m2.

Ce premier pôle de sécurité de l’Est a coûté 1,4 million d’euros dont 543 500 € uniquement pour le CSU. Il figurait dans le programme électoral de la nouvelle majorité qui s’est engagée dans une stratégie globale « pour améliorer la tranquillité publique, prévenir les situations à risque et renforcer la sécurité au quotidien ». Ecoutez Jeannick Atchapa, le maire de Bras-Panon, il est au micro d’Yves Mont-Rouge :

Cette réalisation a été financée par l’Etat à hauteur de 80%, comme le rappelle le sous-préfet de l’arrondissement Est, Fabrice Bonicel :

Notons que si les communes limitrophes sont déjà dotées de caméras, Bras-Panon est la première localité de l’Est à se doter d’un Centre de Supervision Urbain.

Lequel gère 17 caméras déjà en fonction dans la ville, et permet un suivi en temps réel de la vidéoprotection, le pilotage des interventions en cas de crise et une meilleure coordination des services entre la police municipale, les gendarmes et même les sapeurs-pompiers basés sur le champ de foire.

48 caméras à terme sur le territoire communal

« Depuis sa mise en service en mars dernier, le dispositif a déjà permis de venir en appui d’enquêtes menées par la gendarmerie; Nous avons reçu en effet quatre demandes d’appui sur des faits délictueux dont deux ont pu être élucidés grâce aux images fournies par le CSU », comme le souligne Samuel Mardaye, le responsable du CSU de Bras-Panon :

A terme, 48 caméras de vidéoprotection seront progressivement déployées sur le territoire communal, « avec une priorité donnée aux abords des écoles, du collège, du lycée et des zones de forte fréquentation », a indiqué le maire Jeannick Atchapa. Des caméras qui complètent les équipes déjà présentes sur le terrain.

Par ailleurs, une plateforme de signalement a été mise en place. « Nous recevons beaucoup de demandes liées aux dépôts sauvages ou aux déchets. Grâce à la vidéo, on peut remonter dans le temps et élucider ces infractions », précise Samuel Mardaye.

Le maire Jeannick Atchapa a rappelé que « la sécurité est un enjeu quotidien. En 2024, la commune a recensé environ 532 faits de crimes et délits pour une population de 13 000 habitants, soit un taux de 3,9 pour 1000 habitants, inférieur au taux qui est à 40,71 pour 1000. Ces chiffres sont le constat que Bras-Panon est une commune qui reste sûre, mais nous rappellent que nous devons rester vigilants et que nous pouvons agir. Nous voyons déjà que nos efforts portent leurs fruits : le nombre d’interventions enregistrées par la gendarmerie est passé de 962 en 2022 à 885 en 2023 et les interventions pour violences intrafamiliales ont fortement baissé, passant de 137 à 75 sur la même période ».

Incontestablement, depuis sa mise en fonction, le CSU, avec le soutien du Groupe Local de Traitement de la Délinquance (GLTD) et les opérations « places nettes », a permis de faire reculer les phénomènes de bandes et de rackets. Jeannick Atchapa a précisé que les effectifs de la police municipale seront renforcés afin de pouvoir couvrir les mi-soirées jusqu’à 22h-23h ainsi que les week-ends. A noter que les caméras déjà mis en service fonctionnent 24h/24 et 7 jours/7. La vigilance reste de mise et n’oubliez pas de sourire car vous êtes filmés pour votre bien, c’est-à-dire pour plus de sécurité.