En 1925, Cilaos était un petit village enclavé et paisible, déjà reconnu pour ses vertus thermales mais difficilement accessible. Franchir les sentiers dangereux et escarpés pour rallier le cirque depuis la côte exigeait une certaine témérité, que ce soit à dos de boeuf, à pied ou -pour les plus aisés- en chaise à porteurs.
C’est dans ce cadre pittoresque que naît Marie-Louise Payet un 25 août, dans la cité des lentilles. La livraison de la route qui relie la perle des hauts à Saint-Louis en 1931, allait rompre cet isolement et bouleverser le destin de ses habitants, dont celui de Marie-Louise.
Sa vie la mènera d’abord du côté de Saint-Louis où elle rencontre son futur époux, un Monsieur Hervé Ariste Técher, agriculteur originaire de Saint-Paul. Ensemble, ils fonderont une famille. Le vent la portera ensuite à Bras-Panon, où elle s’installe durablement.
̀ –
C’est en petit comité, dans sa maison de Bellevue qu’elle habite depuis 1970, que Marie-Louise Técher vient de célébrer ses 100 ans. La mère de quatre enfants (dont deux nous ont quittés), mamie de huit petits enfants et arrière grand-mère à de nombreuses reprises, poursuit son chemin de vie dans la maison familiale. Affaiblie par l’âge, elle vit en toute simplicité, entourée de l’attention précieuse de son petit-fils Frédéric et de sa compagne Raïssa, qui veillent sur elle avec dévouement.
«’̀ 2017, ́ ̀ , , , ́, se souvient Frédéric. . , ́ s .»
Discrète et en retrait du tumulte du monde, Marie-Louise demeure le témoin silencieux d’un siècle de changements. Entre les cimes de Cilaos et les terres de Bras-Panon, son parcours incarne une mémoire vivante, empreinte de résilience, d’ancrage et de dignité.


