Le jeudi 12 juin dernier, un incident « grave » s’est produit au collège Auguste Lacaussade, situé dans le paisible cirque de Salazie. Un établissement réputé jusqu’ici pour son climat calme. Raison pour laquelle, sans doute, cet incident fait beaucoup causer dans le collège et même dans le village, depuis qu’il s’est ébruité au-delà des murs de la classe dans laquelle il est survenu.

Selon des témoignages que nous avons recueillis, notamment de la part des parents d’élèves qui, eux-mêmes ont été informés par leurs enfants scolarisés dans cet établissement, une élève de 4ᵉ ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire), mais scolarisée en « classe ordinaire », a tenté de porter un coup de poing à son professeur d’histoire-géographie. L’incident s’est produit en plein cours, sous les yeux stupéfaits de l’ensemble de la classe.

Selon nos informations, « la situation en classe était particulièrement tendue ; Plusieurs élèves ont perturbé le bon déroulement du cours, rendant ainsi l’apprentissage impossible. L’enseignant a procédé à plusieurs exclusions lors de la première heure du cours. Mais lors de la seconde heure, une élève relevant du dispositif ULIS, déjà sous pression, se serait énervée, accusant l’enseignant de racisme envers les blancs, tout en lui posant, à plusieurs reprises, la question suivante à l’enseignant : est-ce que vous êtes raciste envers les blancs». Ce dernier n’aurait pas répondu aux « provocations » de l’adolescente déjà « très agitée ». La CPE est intervenue en fin de la deuxième pour apaiser ce climat très tendu en classe »

Toujours selon des témoignages que nous avons recueillis, « encouragée par d’autres élèves, la jeune fille s’est levée et a tenté d’asséner un coup de poing à l’enseignant, qui a réussi à esquiver le coup de justesse. Plusieurs élèves ont eassyé de calmer la jeune fille, tandis que d’autres seraient sortis de la classe, sans autorisation ».

Choqué par ce geste, l’enseignant se trouve en arrêt maladie depuis le lundi 16 juin, estimant, selon nos informations, ne pas avoir été soutenu par sa hiérarchie face à cette agression.

Toujours selon des témoignages émanant des parents d’élèves, aucune sanction n’aurait été prise à l’encontre de l’adolescente, qui continue à fréquenter le collège comme s’il ne s’était rien passé. Une attitude qui interpelle non seulement certains élèves de sa classe qui ont assisté à la scène, mais qui suscite également l’incompréhension et l’indignation du côté de certains parents d’élèves. Idem au sein du corps enseignant de l’établissement.

Le lundi 16 juin, une réunion a eu lieu entre la direction de l’établissement et les enseignants. Selon nos informations, aucune sanction n’est prévue pour l’instant à l’encontre de l’élève en question. Face aux enseignants en colère, la direction aurait laissé entendre que le professeur d’histoire-géographie concerné aurait dû prendre les mesures qui s’imposent pour mieux gérer ce climat de tension dans sa classe. Des mots qui sont loin d’apaiser le mécontentement des autres enseignants, qui ont alerté leur syndicat.

« On a l’impression qu’on cherche à étouffer l’affaire », confie un parent d’élève, qui aurait souhaité, vis-à-vis des autres élèves « peut-être pas une exclusion de la jeune fille de l’établissement mais au moins une sanction de principe pour ce geste qui est quand même grave car il s’agit d’une tentative d’agression de la part d’une élève sur son professeur ». Nombreux sont les élèves et les enseignants qui ne comprennent pas «l’impunité » ou l’absence de « la moindre mesure disciplinaire » dont bénéficie aujourd’hui l’adolescente. Pour autant, l’affaire n’est pas complètement close. Un conseil de discipline devrait avoir lieu à ce sujet cette semaine. A suivre !

(Photo de Une/photo d’illustration n’ayant rien à voir avec l’incident)