Attention, les images peuvent heurter la sensibilité! Un homme roué de coups, traîné sur la chaussée sur plusieurs avant d’être laissé pour mort. La vidéo, insoutenable, d’un manifestant violemment malmené par des gendarmes jeudi à Anosy, a glacé Madagascar. En quelques heures, elle est devenue le symbole d’une répression aveugle, qui scandalise bien au-delà des cercles militants.

Dans d’autres vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, la stupeur redouble : un gendarme y brûle les cheveux d’une femme à l’aide d’un briquet, alors qu’elle le supplie d’arrêter. Cette scène, d’une cruauté glaçante, résume à elle seule le dérapage d’un maintien de l’ordre devenu répressif.

Deux semaines après le premier soulèvement du 25 septembre, le pays s’enfonce dans une crise politique sans issue. Le mouvement s’essouffle, mais la détermination des manifestants reste intacte. En face, la réponse policière s’intensifie, souvent hors de tout cadre légal. La Constitution garantit la liberté d’expression, mais sur le terrain, les matraques et les balles parlent à sa place.

Symbole de cette jeunesse debout, Mikolo, figure de la « Gen Z », avait imploré les forces de l’ordre à genoux. Il a également été arrêté hier, battu, piétiné, avant d’être relâché sous la pression populaire.

Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre traduisent un profond malaise politique et social sur la Grande Île.
La situation reste tendue alors que les autorités appellent au calme.