C’est le credo de l’association ASKABIO qui a organisé, mardi dernier, 9 décembre, une conférence de presse chez Matthieu Payet, un de ses adhérents, à Saint-Benoit. Le but de cette rencontre : annoncer le lancement de l’étude de faisabilité de la micro-usine de transformation de canne bio par le bureau d’étude, le Groupe ELAN. L’Association ASKABIO est toujours présente, forte de ses adhérents plus convaincus que jamais que « la canne bio permettra de donner un regain à la filière canne, actuellement en difficulté, à la Réunion ».
![]()
L’Association ASKABIO Réunion a pour objectif de structurer la filière de canne à sucre AB à la Réunion. L’association compte 18 adhérents répartis sur l’île, dont 11 en AB ou en conversion AB. Cela représente en tout 35 hectares. ASKABIO accompagne les producteurs/trices dans leurs transitions vers le bio. Actuellement la canne à sucre bio n’est pas valorisée et certains producteurs peinent à se retrouver financièrement dans la conduite de cette culture.
Construction d’une micro-usine d’ici à mai 2026
La finalité du projet est la construction d’une micro-usine uniquement dédiée à la transformation de la canne à sucre bio (production de 700 t de sucre). Cela permettrait à de petites exploitations de valoriser leurs surfaces tout en fournissant un produit de qualité. Cette conférence a été l’occasion de rappeler la volonté de l’association de maintenir une dynamique au sein de l’association, et du soutien de l’Etat : statut de GIEE depuis janvier 2025 (Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental), et embauche d’une animatrice en juin 2025. De plus, l’étude de faisabilité de construction de la micro-usine a d’ores et déjà démarré pour une fin attendue en mai 2026.
ASKABIO est donc à la recherche de nouveaux adhérents volontaires et intéressés afin d’atteindre l’objectif de production industriel (100 ha). La presse a été accueillie sur la parcelle de Matthieu Payet qui cultive de la canne à sucre en conversion bio depuis mai 2025, sur une parcelle de 1.2 ha, il a replanté cette parcelle dans le but de la mécaniser au moins à 80% (surtout le désherbage). Il est convaincu que « c’est réalisable et que cela peut apporter une plus-value à la culture, tout en cherchant à améliorer son itinéraire technique».
Concernant le comportement de la canne bio, il observe une augmentation de la richesse (de 2-3 %) sans grande baisse de rendement (en moyenne 80 t/ha). Le président, ajoute qu’actuellement « des producteurs font du bio sans pour autant le valoriser à juste titre » et que « plusieurs petites exploitations sont vouées à disparaître si leur travail n’est pas valorisé ».
L’association continue donc sur sa lancée, en continuant d’accompagner les adhérents dans leur transition AB et en suivant l’étude de faisabilité de l’unité de transformation de la canne à sucre bio.


