Le président français Emmanuel Macron est arrivé à 10h30 (heure de Madagascar) à l’aéroport international d’Ivato. Le couple présidentiel a été accueilli par le Premier ministre malgache, Christian Ntsay. Par la suite, le cortège présidentiel a emprunté la route de Tsarasaotra, où un véritable comité d’accueil, arborant des drapeaux français, s’est rassemblé pour saluer son passage.

Emmanuel Macron au palais d’Etat d’Iavoloha, rencontre avec le président malgache, Andry Rajoelina

Le tête-à-tête entre Emmanuel Macron et Andry Rajoelina ont porté sur cinq axes structurants que les ministres des deux pays devront transformer en projets  à travers des éventuels concertations. Ce sont l’énergie, avec notamment le soutien de la France dans le cadre de la construction d’une centrale  hydroélectrique d’une capacité de 100 MW à Antetezambato, le train et la voie ferroviaire, la transformation agricole, la formation dans le domaine de la santé et les partenariats avec les grandes universités françaises. Le président français a également évoqué de la volonté de la France de soutenir Madagascar en matière de lutte contre les pêches illicites et sur la sécurité maritime en matière de risque géopolitique ainsi que d’éventuels coopération en matière de minerai critique et de terres rares.

Le couple présidentiel français est arrivé à 11h50 au palais d’Iavoloha où il a été accueilli par le couple présidentiel malgache.

Arrivée d’Emmanuel Macron à l’aéroport d’Ivato

Il devrait se rendre directement au palais présidentiel, à Iavoloha, pour un tête-à-tête avec son homologue malgache, Andry Rajoelina, avec qui il signera des accords bilatéraux.

Des journalistes, des diplomates, des élus malgaches et des opérateurs économiques sont déjà à Iavoloha, où le protocole de sécurité exige particulièrement des journalistes qu’ils laissent leur téléphone à l’accueil en attendant l’arrivée du président Emmanuel Macron.

Sur les bords de la route située à proximité de l’aéroport d’Ivato que le président Emmanuel Macron devrait emprunter, des groupes d’individus, se constituent en véritable comité d’accueil sont déjà prêts à saluer le Chef d’Etat français.

À proximité de l’aéroport d’Ivato, sur le trajet que devrait emprunter le président Emmanuel Macron, plusieurs groupes d’individus se sont formés en véritables comités d’accueil, prêts à saluer le chef de l’État français dès son passage.

Retour sur la journée du 22 avril

Après Mayotte, Emmanuel Macron est arrivé ce mardi à La Réunion, accompagné de son épouse Brigitte. La journée a débuté à Saint-Denis par un hommage au monument aux morts. Pour l’occasion, la circulation en centre-ville avait été modifiée.

Après un dépôt de gerbe au monument aux morts, il a annoncé l’augmentation de 200 militaires à La Réunion, portant les Forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (Fazsoi) de 1600 à 1800 soldats. Au total, plus de 8 000 militaires équipés sont déployés dans cette zone stratégique. Une présence qui vise à renforcer la sécurité maritime et régionale.

Photos& Vidéos : Karoline Chérie 

Ressenti de Monseigneur pour la visite à la Cathédrale :

Floride De Larocheliere, petite fille, fille et épouse d’anciens combattants, donne son ressenti sur la visite de Macron :

Emmanuel Macron a pris le temps de jouer à chifoumi avec les enfants :

Le président a ensuite échangé avec des agriculteurs sur la souveraineté alimentaire.

Lors de la rencontre avec les agriculteurs, le président de la République a annoncé « un premier volet d’aide pour la filière canne », qui est en souffrance à La Réunion, rapporte le président du Département. « Un deuxième volet d’aide devrait être annoncé d’ici deux à trois mois », ajoute Cyrille Melchior.

Pour l’agriculture en général, le Département a déjà annoncé un financement de 15 millions d’euros après le passage du cyclone Garance. L’État a également débloqué une enveloppe de la même somme pour ce secteur. Mais la filière canne a évoqué, lors de cette rencontre avec le chef de l’État, en présence du ministre de l’Agriculture, du ministre d’Outre-mer ainsi que des élus réunionnais, ses difficultés.

Le président assiste, avec la Première dame, à une présentation de l’ARS et du service militaire adapté sur la lutte contre le chikungunya.

Depuis la Maison de quartier, à Bras-Canot, Emmanuel Macron assiste à la présentation du plan ORSEC contre le chikungunya. ARS, bailleurs sociaux et RSMA mobilisés pour piloter la crise et renforcer la réponse sanitaire.

Les agents de santé mobilisés pour lutter contre l’épidémie : un travail de terrain intensif

Les agents de santé réunionnais poursuivent leurs efforts contre l’épidémie en visitant 1 000 maisons chaque jour. Depuis le début de l’épidémie, ce sont déjà 50 000 maisons qui ont été inspectées. Si la mobilisation est forte, Gérard Cotillon, directeur de l’ARS, nuance au sujet de la vaccination : « Ça démarre timidement. » L’adhésion de la population reste en effet en deçà des attentes, comme l’a souligné le Président de la Région, qui s’interroge sur cette faible participation.

Pour aller plus loin, Melchior, président du Département, a proposé au Président de la République de créer un centre de recherche appliquée pour les maladies émergentes à La Réunion, un projet qu’il envisage de mettre en place en partenariat avec des pays comme l’Australie, l’Afrique du Sud et l’Inde.

Au total, 30 RSMA viennent faire des opérations de débroussaillage pour dégager les racines qui sont des lieux de prolifération des moustiques. Par ailleurs, l’ARS mobilise 200 individus sur toute l’île  pour lutter contre la prolifération des moustiques et dans le cadre de l’éradication de la maladie.

L’après-midi est consacré aux enjeux économiques, avec des rencontres prévues avec les filières locales et les collectivités.

Lors de cette rencontre, le président Emmanuel Macron a reconnu que La Réunion dispose d’un formidable hub de développement. En matière de nouvelles technologies et du digital en particlier, le chef de l’Etat a déclaré à l’endroit des jeunes la continuation de l’accompagnement de l’Etat aux câble, data center, infrastructures numériques. Il a rappellé le potentiel avantage de la France en la matière : le savoir faire et la sécurité juridique

La journée se conclura par une cérémonie officielle à la Préfecture, avant le départ du couple présidentiel pour Madagascar, où se tiendra le sommet de la Commission de l’océan Indien.

Retour sur la journée du 21  avril

Macron est à Tanimaroza (Mayotte), en plein échange avec des agriculteurs

La visite continue ce 21 avril à Tanimaroza, commune de Tsingoni. Emmanuel Macron est sur le terrain avec des producteurs agricoles. L’ambiance est calme mais les messages sont clairs : les exploitants attendent du concret.

Beaucoup racontent les dégâts laissés par le cyclone Chido. Certains redémarrent à peine, d’autres ont tout perdu. On parle d’élevages en reconstruction, de cultures ravagées, et d’un manque d’assurance pour se relever.

Le sujet qui revient fort, c’est la sécurité. Les agriculteurs expliquent qu’ils ne peuvent pas vivre sur leur terrain, ce qui facilite les vols. Ça freine tout : investissement, stabilité, avenir.

Il est aussi question d’engrais, tous importés aujourd’hui. Alors que sur place, certains recyclent déjà la fiente de poulet pour fertiliser les bananiers. Le modèle polyculture est là, mais fragile.

Tout le monde regarde du côté des aides européennes. Il y a de la volonté, mais il manque les moyens pour relancer correctement.

Arrivée d’Emmanuel Macron à Mayotte : accueil chaleureux mais aussi manifs

En visite ce lundi matin à Mayotte, Emmanuel Macron s’est rendu dans la vieille mosquée du XIIIe siècle de Tsingoni, actuellement en pleine restauration. Accueilli par des femmes au son de la musique traditionnelle, le chef de l’État a découvert une maquette de la future charpente du bâtiment, bientôt recouverte de tôles renforcées par des barres de bois. Ces dernières, actuellement à La Réunion, doivent être acheminées le 28 avril. Objectif : finir les travaux d’ici septembre.

Guidé par l’écrivain Ambass Ridjali, figure locale, le président a visité le chantier, salué les efforts de reconstruction et échangé avec les habitants. « La richesse de Mayotte, c’est son identité religieuse, particulièrement attachée à la République », lui a rappelé la députée Estelle Youssouffa. Une femme a ajouté : « C’est un modèle de coexistence pacifique entre les religions. »

Dans les rues de Shandza Bolé, Macron a pris un enfant dans les bras, embrassé des “mamas” et serré de nombreuses mains, tout comme Brigitte Macron, également présente.

Mais derrière les sourires, une Mahoraise confie : « Depuis le cyclone, ça ne va pas. Le moral n’est pas tellement bon. »

Non loin de là, des manifestants ont tenté de s’approcher du cortège présidentiel, avant d’être repoussés par les forces de l’ordre

Face aux défis, Macron détaille sa feuille de route pour l’île

Emmanuel Macron a pris le temps de dresser un état des lieux de la situation à Mayotte, quatre mois après sa dernière visite. Entouré de plusieurs ministres, il a salué la « force de résistance » des Mahorais face aux conditions extrêmement difficiles depuis le cyclone, tout en appelant à une « reconstruction durable » du territoire. Le président promet un cap clair, un engagement financier massif – trois milliards d’euros – et l’adoption prochaine d’une loi de programmation, avec des mesures concrètes sur l’immigration, les infrastructures, les services publics et le développement économique. Une allocution dense, dans laquelle il affirme vouloir « dire la vérité » aux habitants et apporter des « solutions réelles ».