Depuis juillet, Antibes fait face à une propagation sans précédent du chikungunya.
Au 8 septembre, 71 cas autochtones ont été confirmés par l’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit la grande majorité des 79 cas recensés dans tout le département. Santé publique France qualifie cet épisode de plus important jamais enregistré sur le territoire métropolitain.
Des contaminations toujours en hausse
Les infections sont concentrées dans le nord d’Antibes, près de l’autoroute, dans des secteurs mêlant immeubles et villas. L’ARS note une hausse significative (+33 cas en une semaine) par rapport au précédent point de situation.
Un plan de lutte renforcé
Pour contenir la propagation, les équipes sanitaires multiplient les opérations de démoustication, notamment dans les copropriétés et jardins privés. Du porte-à-porte est également organisé afin d’informer les habitants, rappeler les mesures de prévention et inciter au dépistage en cas de symptômes.
« Ces traitements permettent de freiner la transmission. Mais il suffit qu’une personne piquée dans la zone infestée se déplace ailleurs pour que la contamination démarre dans un nouveau quartier », souligne Grégory L’Ambert, responsable du pôle moustique-tigre et santé publique à l’EID Méditerranée.
Une vigilance accrue mais aucun cas grave
Le chikungunya, souvent comparé à une grippe sévère et invalidante, n’a pour l’instant provoqué aucun cas grave à Antibes. Selon Santé publique France, le premier cas à l’origine de cette chaîne de transmission est une personne revenant de Madagascar.
La région PACA n’est pas la seule concernée : Fréjus (51 cas) et Vitrolles (46) connaissent aussi des foyers importants, dans un contexte marqué par la grande épidémie de chikungunya qui a touché La Réunion ces dernières années.


