Andry Rajoelina : le parcours de son fils à l’étranger contraste avec la révolte des jeunes malgaches

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Alors que des milliers de jeunes Malgaches se soulèvent pour réclamer leurs droits fondamentaux, le parcours académique du fils du président Andry Rajoelina, Arena Rajoelina, met en lumière une fracture sociale de plus en plus criante.

Une éducation de prestige… loin de Madagascar

Diplômé du Collège du Léman en Suisse, puis de l’École Hôtelière de Lausanne, Arena Rajoelina incarne une élite qui bénéficie d’un accès privilégié à des institutions internationales. Il a également effectué un stage aux Émirats Arabes Unis, loin des réalités du système éducatif malgache, où des milliers d’étudiants luttent chaque jour pour étudier dans des conditions précaires.

Une jeunesse en colère face à l’injustice sociale

Pendant ce temps, Madagascar est secoué par une vague de contestation menée par la jeunesse, notamment la Génération Z. Depuis fin septembre, des milliers de jeunes manifestent dans les rues d’Antananarivo et dans d’autres villes du pays pour dénoncer les coupures d’eau et d’électricité, la corruption, l’incompétence gouvernementale et la répression policière. Le slogan « Rajoelina démission » est scandé en tête de cortège, tandis que les forces de l’ordre répriment violemment les rassemblements pacifiques.

« On a l’impression de mendier nos droits », témoigne Kasaina, 17 ans, qui peine à étudier l’informatique sans courant ni accès à l’eau.

Le collectif Gen Z Madagascar exige des excuses publiques du président et du Premier ministre, ainsi que leur démission.

Une double nationalité qui interroge

À cette colère s’ajoute une controverse politique majeure : la double nationalité du président Andry Rajoelina. Naturalisé français en 2014, il a officiellement reconnu sa double nationalité en juillet 2023. Or, selon l’article 42 du code de la nationalité malgache, un citoyen malgache qui acquiert volontairement une autre nationalité est censé perdre sa nationalité d’origine, sauf dérogation.

Bien que rare, le cas d’un président en exercice possédant la nationalité française n’est pas totalement inédit. Il existe dans le monde quelques dirigeants binationaux, mais cela reste exceptionnel, surtout lorsqu’il s’agit d’un pays anciennement colonisé. Ce paradoxe alimente les critiques sur la légitimité et la souveraineté.

Une fracture sociale de plus en plus visible

Ce contraste entre une jeunesse révoltée, privée de ses droits les plus élémentaires, et un fils de président formé dans les meilleures écoles du monde, soulève une question essentielle : que fait l’État pour garantir à tous les jeunes Malgaches une éducation digne, accessible et porteuse d’avenir ? L’excellence ne devrait pas être réservée à quelques-uns, mais devenir un droit pour tous.

3 Commentaires

  1. La bi-nationalité serait-elle une exception à Madagascar ?
    Pas du tout ! Tsiranana, Ratsiraka, et Ravalomanana l’étaient également.
    Et si Rajoelina estime que c’est une grande réussite pour son fils d’être (passablement) diplômé de l’École Hôtelière de Lausanne, il ira « travailler » dans le fief familial de Dubaï où les caisses d’or illégal l’attendent…
    N.B. La très fière Île de La Réunion abrite et accueille bien volontiers les étudiants et les malades friqués de cette oligarchie Malgache, comme Comorienne, la plupart du temps dotés également de la fameuse « Carte Vitale »…

  2. MR LE PRESIDENT ,I MET SON BAND Z’ENFANTS DAND DES GRANDE Z’ECOLES AVEC L’ARGENT DE LA FRANCE,ET DES AUTRES PAYS EUROPEENS,ET ENRICHIS SON FAMMILLES ,DONC LI Lé FIERS??? ET HORS QUE SON PROPRE PEUPLE I CREVE LA FAIM??? ESPECE DE DICTATEUR!!!

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