Ce mercredi après-midi, une affaire sensible sera examinée en audience correctionnelle au tribunal de Champ Fleuri. Le dossier concerne l’agression sexuelle présumée d’une adolescente lors d’un vol Air France. Le prévenu, un directeur d’établissement scolaire, est appelé à comparaître à 13h30.
L’affaire, particulièrement grave, suscite une forte émotion. Selon les éléments communiqués, la jeune victime aurait été agressée à bord d’un avion en provenance de métropole. Le mis en cause évoquerait des circonstances atténuantes aussi surprenantes que controversées : somnambulisme, consommation d’alcool, rêves… Des justifications jugées “invraisemblables” par l’association Écoute Moi, Protège Moi, Aide Moi (EPA), qui se mobilise publiquement aux côtés de la famille.
L’association EPA se mobilise pour soutenir la mère de la victime
L’association, représentée par sa présidente Jessy Yong Peng, sera présente lors de l’audience pour apporter un soutien moral à la mère de la victime, qui a sollicité cet accompagnement en raison du retentissement psychologique de l’affaire. Dans un communiqué transmis à la presse, EPA dénonce fermement les stratégies “d’évitement” employées pour atténuer la responsabilité de l’agresseur présumé.
“Une nouvelle fois, des excuses inacceptables sont utilisées pour tenter d’atténuer la gravité d’un acte d’agression sexuelle sur mineure”, peut-on lire dans le texte.
“Nous demandons une justice claire, ferme et protectrice. Nos enfants doivent être en sécurité partout – y compris dans les lieux publics, y compris dans un avion.”
L’association rappelle que les violences sexuelles sur mineur ne doivent faire l’objet d’aucune forme de tolérance, ni être minimisées par des arguments fantaisistes. Elle appelle également à un sursaut collectif :
“La société ne peut plus fermer les yeux.”
Un procès à forte portée symbolique
Pour les militants de la protection de l’enfance, ce procès dépasse la seule sphère judiciaire. Il s’agit aussi de faire entendre un message fort à destination des agresseurs potentiels :
“On ne touche pas à un enfant.”
L’audience de ce mercredi sera donc suivie de près, tant pour les suites judiciaires qui pourraient en découler que pour le signal qu’elle est susceptible d’envoyer en matière de lutte contre les violences sexuelles faites aux mineurs.


