Ce mercredi 28 mai, élu·es, partenaires de terrain et habitant·es se sont rassemblés pour inaugurer un espace « pas comme les autres. » Le Jardin de la Fraternité, situé au cœur de PRUNEL, devient le symbole « d’une dynamique collective et intergénérationnelle née d’un rêve de quartier » : « faire de la ville un lieu de vie, de liens, d’écoute et d’espoir. »
Notre reporter Karoline Chérie était sur place.
Mais cette action sociale prend aussi une forme très concrète : l’aménagement du jardin grâce au budget participatif, pensé par les habitant·es eux-mêmes. Des bancs, des tables de pique-nique, des coins pour discuter ou déjeuner paisiblement : tout a été réfléchi pour faciliter les échanges, encourager la mixité, redonner envie de s’arrêter un peu.
« Avant, ils étaient obligés de se cacher pour manger. Aujourd’hui, il y a un vrai lieu, agréable. Un espace convivial, oui, mais surtout un endroit pour créer du lien, pour se retrouver. »
Une fresque, mille visages : les femmes à l’honneur
C’est une fresque qui attire tous les regards : des visages de femmes du quartier, esquissés puis complétés par celles qui, aujourd’hui, prennent part à l’atelier.
« Je suis street artiste et j’ai été sollicitée par la ville de Saint-Denis. On a travaillé ensemble à une œuvre collective : chaque femme ajoute sa touche, un morceau de l’ensemble. Une fois réunie, cette fresque représentera la mosaïque de notre quartier. »
Des traits posés à la main, des couleurs partagées, une parole libérée. Créoles, Zarabes, Chinoises, Métros… Elles sont toutes là. Invisibles parfois, mais piliers toujours. Le projet fait écho au cœur du quartier, à ce que Prunel incarne : la solidarité, la construction collective, et surtout, la place centrale des femmes dans la transmission, l’éducation, et la paix.
« C’est intergénérationnel. C’est puissant. C’est vivant. »
Un projet né du terrain, poussé par la ville
Depuis 2021, 77 projets ont vu le jour grâce au Budget Participatif dionysien, avec une enveloppe annuelle de 1,5 million d’euros. Ce jardin est l’un d’eux. Ici, ce ne sont pas les élus qui dictent le plan, mais les habitant·es qui « proposent, imaginent et bâtissent leur cadre de vie. »
Aujourd’hui, ils inaugurent, mais déjà ils projettent la suite. Car ce lieu ne demande qu’à s’animer, à accueillir d’autres ateliers, d’autres idées, d’autres rêves. Et à voir encore, sous les tonnelles, de nouvelles graines de convivialité germer.















