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À Bras-Panon, une journée pour transformer l’avenir (Vidéos-Photos)

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Ce lundi 19 mai, notre reporter Karoline Chérie a suivi la visite officielle des chantiers financés à Bras-Panon dans le cadre du Pacte de solidarité territoriale et du Pacte Département et territoires.

Sur le terrain, des projets concrets, porteurs d’ambitions fortes : souveraineté alimentaire, circuits courts, justice sociale, et dignité jusque dans la mort.

Du laboratoire à la boutique : la révolution végétale locale est en marche

La journée débute devant un bâtiment flambant neuf. À l’intérieur, un laboratoire de transformation végétale. Un outil conçu par et pour les agriculteurs. Ici, les invendus du marché et les récoltes des producteurs locaux seront transformés en produits à plus forte valeur ajoutée : fruits séchés, légumes déshydratés, gâteaux, farines, confitures, plats cuisinés.

« L’idée, c’est d’éviter le gaspillage et de donner aux producteurs les moyens de devenir aussi transformateurs », explique la responsable du projet, Cécile Hoareau-De Fondaumière, chargée de mission à la Ville de Bras-Panon.

Une douzaine d’agriculteurs, regroupés en association, pourront ainsi mutualiser cet outil et alimenter eux-mêmes un point de vente collectif, situé dans une ancienne case SD réhabilitée. C’est l’autre versant du projet : vendre en direct, en centre-ville, des produits transformés localement.

Le maire et le président du Département soulignent l’ambition d’un projet de souveraineté alimentaire territoriale. Lien avec la cuisine centrale, formats adaptés aux collectivités, innovations végétales : tout est pensé pour structurer une filière résiliente et ancrée dans les réalités locales.

Une dignité renforcée : la Maison Funéraire inaugurée

Second arrêt : la Maison Funéraire. Une salle d’accueil moderne, pensée pour offrir aux familles un lieu digne de recueillement. À Bras-Panon, ce nouvel équipement s’inscrit dans une vision plus globale du territoire : répondre aux besoins humains à chaque étape de la vie.

« Ce n’est pas qu’un lieu logistique, c’est un espace pour faire son deuil dans la sérénité », rappelle Cyrille Melchior. Le Département y a investi 1 million d’euros, et accompagne la commune aussi bien sur les infrastructures que les actions de solidarité.

Bengali : un quartier en transition

Cap ensuite sur le quartier de Rivière du Mât, où se tient un chantier de requalification urbaine baptisé Bengali. Ici, c’est toute la trame du quartier qui est repensée : logements, voiries, habitat amélioré. Une halte est marquée chez une famille bénéficiaire du programme d’amélioration de l’habitat porté par le CCAS et financé par le Département.

Pas de discours superflu, mais une réalité bien visible : celle d’un territoire qui avance, brique après brique, vers plus de confort, de sécurité, et de justice sociale.

Du fruit à pain à la souveraineté : les racines d’un projet plus vaste

Bras-Panon ne s’arrête pas à ce laboratoire. Le maire l’affirme : 2 500 plants de fruits à pain en provenance de Polynésie seront bientôt plantés avec les agriculteurs locaux. Objectif : développer une filière complète, de la culture à la transformation.

« Le fruit à pain a un indice glycémique trois à quatre fois inférieur à celui du riz. Pour lutter contre le diabète à La Réunion, c’est une piste sérieuse. Et c’est aussi un levier pour l’autonomie alimentaire. »

Dans un futur proche, cette farine sans gluten pourrait bien nourrir les cantines scolaires, les maisons de retraite, voire réactiver d’anciens fours collectifs pour une production de pain péi… qui prend racine dans les traditions mais regarde vers demain.

Bras-Panon, territoire laboratoire

Cette journée n’était pas qu’un programme de visites officielles. Elle a raconté quelque chose de plus large : un changement de paradigme, où l’on valorise les savoirs locaux, où l’on mutualise les outils pour rééquilibrer les forces, où l’on investit avec intelligence pour donner du sens à chaque euro dépensé.

« Investir, c’est penser à long terme. C’est ça, un territoire en transition : compétitif, solidaire, et profondément humain. »

 

3 Commentaires

  1. Ca se murmure que Atchapa se voit déjà maire et qu’il est déjà entrain de négocier la place de président de la cirest pour 2026! Après le scandale de la spl estival il sera peut etre le président de la prison de domenjod

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