Selon le bon vieux dicton qu’on est jamais mieux servi que par soi même, le Sénat a adopté, ce mardi 21 octobre 2025, en deuxième lecture, la proposition de loi transpartisane « portant création d’un statut de l’élu local ». Ce texte vise à reconnaître la fonction des élus locaux, à alléger certaines contraintes de leur mandat, et surtout à revaloriser les indemnités et les conditions d’exercice. La démarche répond à une urgence proclamée par l’Association des Maires de France (AMF) évoque quelque 40 maires démissionnant chaque mois.
Parmi les mesures phares :
– Pour les maires des communes les plus petites, une augmentation notable du plafond de l’indemnité de fonction. Par exemple, dans une commune de 2 000 habitants, le montant maximal serait fixé à environ 2 290 euros, contre 2 121 euros actuellement.
-Le dispositif est dégressif : l’augmentation est concentrée sur les petites communes, et le taux baisse à mesure que la population de la commune augmente.
-Le texte prévoit aussi de relever le barème officiel : selon une version examinée, le plafond pour un maire d’une commune de moins de 500 habitants passerait de 1 048 € à 1 155 € environ.
Par ailleurs, la proposition de loi entend améliorer d’autres conditions du mandat : allègement de l’engagement, meilleure reconnaissance, prise en compte des responsabilités accrues, facilitations pour l’accès des jeunes et des actifs au mandat.
Le calendrier n’est pas anodin : à cinq mois des élections municipales, le texte arrive dans un moment de tension sur la participation locale. Le Sénat met en avant l’idée d’une « reconnaissance par la nation d’un engagement citoyen exigeant, parfois ingrat, risqué ».
Les enjeux sont multiples : redresser le pouvoir d’attraction des mandats locaux, alors que la disponibilité et les conditions d’exercice sont pointées comme des freins; Reconnaître la charge croissante des maires : inflation normative, responsabilités élargies, souvent plus de temps que prévu et répondre à une exigence politique plus large : celle de « refaire de la vie locale un espace de démocratie durable ».
Pour autant, le contexte budgétaire et l’opinion publique, parfois critique envers les «avantages » des élus, posent une contrainte de communication et de justification. En effet, même si le texte présente un caractère consensuel, quelques critiques émergent. Certains estiment que la hausse des indemnités, malgré sa dégressivité, ne traite pas entièrement la question des rémunérations dans les grandes communes; Le financement de ces mesures reste posé comme un défi : la reconnaissance symbolique doit être accompagnée de moyens réels, sinon le dispositif risque de rester purement formel. Enfin, le timing crée un double risque : d’une part, celui de donner l’impression d’un « coup de pouce électoral » aux élus à l’approche d’un scrutin ; d’autre part, celui que le texte arrive trop tard pour modifier en profondeur les conditions d’exercice avant les municipales.
Après ce vote du Sénat, le texte sera transmis à la Assemblée nationale pour examen. Le chemin législatif reste à parcourir : amendements, navette, éventuelles modifications.
Si le texte est définitivement adopté, les effets attendus seraient visibles dès 2026 : indemnités revalorisées, meilleures conditions d’exercice, reconnaissance renforcée de la fonction d’élu local. Le gouvernement prévoit même d’enchaîner avec un « acte de décentralisation » complémentaire.
Avec cette loi, le Sénat tente d’envoyer un signal fort : le local compte et celui qui s’engage y mérite considération. À l’heure où la démocratie de proximité est mise à l’épreuve, cette revalorisation apparaît comme une réponse pragmatique. Reste à voir si, au-delà de la mesure, l’engagement local sera véritablement remodelé : meilleurs mandats, meilleurs élus, meilleure écoute. Et surtout, si les citoyens y verront moins une mesure pour les élus… et plus un renouveau pour la politique locale.



Quelle honte!
Après quoi encore, les maires ne gagnent pas assez leurs poches sont pleines c pas la priorité c pour cela que les citoyens ne votent plus,
A quand une loi pour que les maires cessent de voler dans les caisses? C’est une loi pour la gratuité qu’ils doivent voter! Aucune indemnité ! Il n’y aurait plus de candidat! 6800 euros mensuels, actuellement! Et on leur en donne plus!
Augmentation des indemnités des maires,oui a condition qu il exercent qu un seul mandat,et qu ils soient disponibles pour les administrés et joignables a tout moment et non aux andats multiples.
POURQUOI, LE SENAT I VOTE PAS UNE LOI POUR REVALORISER LE SMIC???ET SURTOUT BAISSE LES CHARGES SUR LES PETITES ENTREPRISES????
À cinq mois des municipales, le Sénat vient de voter une hausse des indemnités pour les maires.
Oui, vous avez bien lu. Pendant que les Français galèrent à payer leurs factures, que les communes manquent de moyens et que tout le monde parle de “sobriété budgétaire”, les élus s’offrent le luxe d’une revalorisation.
On dit qu’il faut “partager les efforts”, mais visiblement ce n’est pas pour tout le monde. Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de respect et d’exemplarité. Quand on demande au peuple de se serrer la ceinture, les responsables politiques devraient être les premiers à donner l’exemple.
Si je suis pour une revalorisation des indemnités des élus locaux : maires uniquement, car devant faire face au quotidien à des électeurs de plus en plus insolents et violents… a l’inverse , je voterai pour une baisse drastique des indemnités d’élus nationaux devenus inutiles à mes yeux (et à mon portefeuille) qui foutent la pagaille dans notre pays, sous couvert d’une représentation du peuple qu’ils n’ont rien à branler, dès leur installation dans les luxueux fauteuils du pouvoir.
Ah, voilà une proposition qui sent le bon sens et la justice du terroir !
Oui, augmentons les indemnités des maires. ces pauvres âmes qui passent leurs journées à régler les histoires de chiens qui aboient, de trottoirs mal balayés et de voisins qui se lancent des brouettes à la figure. Eux au moins, ils bossent vraiment, souvent pour trois clopinettes et un lot de stress gratuit. Mais alors les élus nationaux, ces champions du “je représente le peuple depuis ma Tesla de fonction”, eux on leur fait une cure d’austérité express !
Moins d’indemnités, moins de privilèges, et pourquoi pas une petite prime à chaque fois qu’ils assistent vraiment à une séance à l’Assemblée (histoire de motiver un peu les troupes) !
Bref : prime au terrain, prune pour le Palais Bourbon.
Parce qu’entre le maire qui éteint les feux de poubelles et le député qui souffle sur les braises, le choix est vite fait.
C’est de l’argent de poche pour eux ! Du n’importe quoi ! Surtout sur île !