9 septembre : Journée mondiale de prévention des troubles liés à l’alcoolisation fœtale

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Chaque 9 septembre, le monde entier se mobilise pour rappeler un message simple mais vital : zéro alcool pendant la grossesse et même dès le désir d’enfant. Le choix de cette date n’est pas un hasard : 9/9, comme les 9 mois de grossesse.
Cette année, à La Réunion, la journée de sensibilisation s’est déroulée au collège Les Alizés, où élèves, enseignants et professionnels de santé ont uni leurs voix pour informer et prévenir.

Le collège Les Alizés au cœur de la mobilisation

À l’occasion de cette journée, le collège Les Alizés s’est transformé en véritable lieu d’échanges et d’apprentissage autour des troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF). Les élèves de quatrième ont été acteurs de la sensibilisation, guidés par leurs professeurs et accompagnés par des professionnels de santé.

Un enjeu majeur de santé publique

La Dre Bérénice Roy Doray, médecin au CHU de La Réunion et professeure de génétique, rappelle l’ampleur du problème :

« À La Réunion, un enfant naît avec un TSAF tous les deux jours. C’est bien plus fréquent que la trisomie 21, et pourtant encore trop peu connu. »

Les TSAF sont décrits comme une « bombe à retardement » : les enfants touchés peuvent présenter des malformations, mais surtout des difficultés durables dans leur développement. Troubles de la mémoire, de l’attention, du langage, difficultés scolaires ou sociales… autant de freins qui, sans accompagnement, peuvent mener à l’exclusion.

Prévenir dès le plus jeune âge

Au-delà des actions médicales, l’accent est mis sur l’éducation et la prévention.
Le professeur de SVT Florent N’Kodia, du collège Les Alizés, a choisi d’impliquer ses élèves de quatrième :

« Aujourd’hui, nous sensibilisons les jeunes aux risques liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse, mais aussi avant et après. Les élèves découvrent les TSAF à travers des vidéos, des témoignages et des activités pour comprendre à la fois les difficultés, les réussites et les aides possibles. »

Les collégiens se montrent très réceptifs : beaucoup ignoraient le terme TSAF, mais ils comprennent vite l’importance du message.

La parole des élèves

Cette journée est aussi l’occasion de donner la parole aux jeunes eux-mêmes.
Une élève de quatrième témoigne :

« Nous avons vu le témoignage d’une femme qui vit avec un TSAF. Elle expliquait ses difficultés pour comprendre, retenir ou écrire, mais aussi les aides qu’elle avait reçues. J’ai appris que si une femme enceinte boit de l’alcool, le bébé peut avoir des problèmes au cerveau, et cela complique toute sa vie. »

Même s’il ne connaît pas personnellement de personnes atteintes de TSAF, cet élève souligne combien il est important d’en parler à son âge.

Un message clair : zéro alcool

Médecins, enseignants, élèves : tous convergent vers un message unique et sans équivoque :

  • Zéro alcool pendant la grossesse.

  • Zéro alcool pendant l’allaitement.

  • Zéro alcool dès le désir d’enfant, pour la mère comme pour le père, car l’alcool peut aussi abîmer les spermatozoïdes.

À La Réunion, la mobilisation existe depuis plus de vingt ans, avec un centre ressources TSAF et de nombreuses actions menées dans les écoles et auprès du grand public. L’enjeu est de taille : donner aux enfants toutes leurs chances pour grandir, apprendre et s’épanouir sans handicap évitable.

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