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14 juillet à Saint-André : retrouvez le discours du maire Joé Bédier (photos)

3 min de lecture
« Monsieur Le Sous-Préfet de l’arrondissement Est,
Monsieur Le Député de la cinquième circonscription,
Monsieur le Commandant de La Police Nationale,
Monsieur le représentant de l’Amical Régimentaire,
Monsieur le représentant du SDIS,
Mesdames et Messieurs les Élus,
Mesdames et Messieurs Représentants des Associations et Amicales d’Anciens Combattants,
Chers membres du Petit Conservatoire de l’Est accompagnés par Mme Prie,
Mesdames et Messieurs, en vos titres, grades et qualités,

En ce 14 juillet 2025, c’est avec émotion, gravité et espoir que je m’adresse à vous. Ce jour n’est pas un jour comme les autres : il est le rappel annuel de notre attachement profond à la République, à ses fondations et à ses promesses.
Cette année encore, la Fête Nationale résonne avec une intensité particulière. Car elle intervient dans un monde secoué par les incertitudes, ravagé par les conflits, menacé par les extrémismes et les dérèglements. L’Europe est de nouveau traversée par les échos d’une guerre aux portes de son territoire. Le Proche-Orient s’embrase encore. Le climat, lui, ne connaît plus de répit. Ici même, à La Réunion, nous avons été durement frappés par le cyclone Garance. Je veux, en ce jour symbolique, rendre hommage aux femmes et aux hommes qui, sans relâche, ont permis à notre commune de se relever. Je pense aux agents communaux, aux bénévoles, aux élus mobilisés… Je pense surtout aux forces du RSMA, de la sécurité civile, aux pompiers du SDIS, aux gendarmes, aux militaires… qui, dans l’urgence et dans l’adversité, ont répondu présents. Ce 14 juillet leur est aussi dédié.
La solidarité républicaine, ce n’est pas un concept : c’est un acte. Et nous l’avons vu en action.

Alors oui, célébrer le 14 juillet, ce n’est pas simplement admirer un défilé ou chanter l’hymne national. C’est réaffirmer haut et fort notre adhésion à ce que nous sommes collectivement: une Nation unie autour de principes communs.

Liberté, Égalité, Fraternité.
Ces mots sont gravés sur les frontons, mais surtout dans les cœurs. Ils sont notre boussole commune dans un monde désorienté.

Je suis fier, en tant que premier magistrat de Saint-André, de porter ces valeurs, ici, dans notre commune réunionnaise où le métissage, l’histoire du peuplement, les solidarités locales, sont autant de preuves vivantes que la diversité n’est pas une menace mais une chance.

Le séparatisme, la haine, le rejet de l’autre n’ont pas leur place dans notre République.
Et encore moins ici, à La Réunion, terre d’unité dans la pluralité.

Permettez-moi de citer Victor Hugo, qui écrivait :
« La Révolution française n’est pas terminée tant qu’il reste une injustice. »
Ces mots nous rappellent que le combat républicain est permanent. La justice sociale, l’émancipation par le savoir, la lutte contre la pauvreté, la transition écologique… tout cela fait partie de notre mandat collectif.
Et c’est ici, dans nos communes, dans nos écoles, dans nos quartiers, que se joue cette grande cause républicaine. La révolution de la fraternité, du respect, de l’engagement.
Je tiens à citer également Condorcet, dont les mots résonnent aujourd’hui plus que jamais:
« Offrir à tous les individus de l’espèce humaine les moyens de pourvoir à leurs besoins […] et par là, établir entre les citoyens une égalité de fait, et rendre réelle l’égalité politique reconnue par la loi. »
Ces mots anciens sont modernes. Car ils parlent d’avenir, de dignité, d’instruction, d’équité.
Ils sont un guide pour notre action municipale quotidienne.

La nouvelle place de la mairie, sur laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, incarne cette volonté de transformation.

Un espace plus vert, plus accueillant, plus ouvert.
Un espace pensé pour les femmes et les hommes, un espace à l’image de ce que doit être la République : accessible, vivante, partagée.
Ce 14 juillet 2025, c’est aussi un devoir de mémoire. Celui de ceux qui sont tombés pour que nous puissions vivre libres. Celui de ceux qui ont cru en la promesse républicaine. Celui de ceux qui, aujourd’hui encore, défendent nos valeurs avec courage et humilité.
À l’heure des doutes, nous devons nous rassembler autour de l’essentiel : la paix, la justice, la solidarité.

Comme l’écrivait Albert Camus :

« Chaque génération se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne
le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande encore. Elle consiste à empêcher que
le monde ne se défasse. »

Mesdames et Messieurs,
La République, ce n’est pas une abstraction. C’est une exigence quotidienne, une construction collective, un héritage fragile qu’il nous appartient de faire vivre.
Alors en ce jour de fête nationale, plus que jamais, soyons fiers de ce que nous sommes, et soyons à la hauteur de ce que d’autres ont espéré pour nous.

Merci à toutes les équipes mobilisées aujourd’hui, au Petit conservatoire de l’Est pour leur talent. Je salue également la présence des Jeunes Sapeurs Pompier du SDIS.

Enfin :

Vive Saint-André,
Vive la République,
Vive la France. »

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