Ce mercredi 10 septembre, La Réunion a été le théâtre d’un mouvement de protestation social en écho à l’appel national « Bloquons tout ». Environ 900 personnes, selon les autorités, ont répondu à l’appel en se rassemblant devant les préfectures de Saint-Denis et Saint-Pierre — chacune accueillant près de 400 manifestants — ainsi qu’à des points stratégiques comme la sous-préfecture de Saint-Paul, les abords des commerces à Sainte-Clotilde et Trois-Bassins, et plusieurs ronds-points situés à Langevin, sur le Boulevard Banks, à Gillot et à Saint-Benoît. Ces actions ont notamment perturbé la circulation à Saint-Denis pendant près d’une heure.

La préfecture a confirmé sept interpellations au cours de la matinée, pour des motifs variés : port d’arme interdit, troubles à l’ordre public et dégradations — deux mineurs ont notamment été appréhendés en flagrant délit de réalisation de graffitis. Un impressionnant dispositif de sécurisation a été déployé pour encadrer cet épisode de mobilisation : près de 600 policiers et gendarmes ont été mobilisés sur l’ensemble de l’île.

Cette journée de mobilisation intervient dans un contexte de contestation contre le plan budgétaire 2026 présenté par le gouvernement, à l’échelle nationale. À La Réunion, l’intersyndicale et certains représentants politiques, dont le Parti Socialiste local, avaient anticipé cette mobilisation, invitant salariés, agents publics et citoyens à descendre dans la rue pour défendre leurs acquis et répondre à la montée des inégalités et de précarité.